vendredi 18 septembre 2015

Répertoire d'iconographie de la musique ancienne, Basel (RIMAB)

Grâce à ma rencontre avec Florence Gétreau (directrice de recherche au CNRS), j'ai fait connaissance du site internet RIMAB, reprenant des travaux franco-suisse effectués en 2009 sur la Grande Écurie. Voici quelques documents rassemblés sur mon sujet : 

"Les Instrumens de la Symphonie Militaire ne sont pas seulement pour donner le signal aux Soldats, de ce qu'ils ont à faire, mais encore pour les animer au combat à la façon des Lacedemoniens. La Cavalerie se sert de Trompetes & de Timbales. La Trompete est un Instrument d'airain doublement courbé, que Higinus dit avoir esté inventé par Thireime fils d'Hercule." (Gaya (de), 1678, p. 142)

"Il n'y a pas de Compagnie de Gendarmerie, ny de chevaux Legers, qui n'ait pour le moins un Trompete pour sonner boute-selle, à l'Etendar, à cheval, la charge, l'appel & la retraite." (Gaya (de), 1678, pp. 142-143)

(Gaya (de), 1678, fig. 19 p. 142)
Le site RIMAB contient de nombreuses sources d'iconographie de la trompette au XVIIe siècle qui me manquait tant ! 

(Manesson-Mallet, 1684a, p. 27)

(Manesson-Mallet, 1684a, p. 27)
"Le Trompette est un homme de cheval commis pour sonner de la Trompette, d'où il prend son nom. La Trompette est un des plus agreables instrumens militaires que nous ayons ; elle est fait d'argent, de rosette, ou de cuivre rouge, & le plus souvent d'airain. Le corps de la Trompette est formé d'un long Tuyau doublement courbé, comme est le marqué A. Les plus considerables parties de la Trompette & de ses ornemens sont
L'Embouchure B.
Le Bouton C.
Le Pavillon D.
Un Cordon de soye, d'or ou d'argent E.
La Sourdine F. &
Sa Banderolle G. C'est sur cette Banderolle que l'ont peint, ou que l'on brode d'ordinaire les Armes du Mestre-de-camp, à qui appartient le Trompette. Le Trompette doit être un homme de fatigue & vigilant, pour être prest à toute heure d'executer les Commandemens de sonner, dont les plus considerables sont,
Le Bouteselle ou à cheval, pour avertir les Cavaliers qu'ils ayent à s'apréter.
A l'Etendard, pour monter à cheval.
L'Appel, pour redresser les Troupes quand elles se perdent de nuit, ou pour se faire reconnoître.
La Marche.
La Charge, quand il est question de combattre.
La Retraite, quand il faut se retirer.
Le Guet, aussi-tôt que l'ordre est distribué.
La Sourdine, quand il faut marcher à petit bruit.
Chaque Compagnie de Cavalerie doit avoir son Trompette, qui porte la livrée du Prince ou du Colonel à qui appartient le Regiment. Il doit toujours être logé ou campé avec sa Compagnie. Il prend d'ordinaire l'ordre du Maréchal des Logis.
Le Trompette doit être un homme discret, principalement quand il est employé dans les Pourparlers, où il ne doit jamais se servir d'autres termes que de ceux dont il est chargé, & ne s'ingerer jamais de donner aucun conseil ; afin que dans les Conferences & dans les Traitez on ne trouve point d'ambiguité ni de sentimens contraires à ceux qu'il a proposez." (Manesson-Mallet, 1684b, p. 96)

(Manesson-Mallet, 1684b, p. 97)
Je trouve également un nouveau recueil à consulter à la BnF (les documents étant disséminés entre la Bibliothèque Municipale de Versailles, celle du conservatoire et la BnF).


Une petite visite à Bâle s'imposera peut-être si certains documents sont uniquement conservés là-bas.



***

Gaya (de), L. (1678). Traité des armes, des machines de guerre, des feux d'artifice, des enseignes, et des instrumens militaires. Paris : Sébastien Cramoisy.

Manesson-Mallet, A. (1684). Les travaux de Mars, ou l'art de la guerre, t. 2. Paris : Denys Thierry.

Manesson-Mallet, A. (1684). Les travaux de Mars, ou l'art de la guerre, t. 3. Paris : Denys Thierry.

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